Les mouvements récents au sein de l'équipe de Dailymotion, le plus populaire des réseaux sociaux français, ont fait couler beaucoup d'encre. Pourquoi tant d'agitation ? Tout simplement parce que Séverin Naudet, le directeur des contenus du site de partage de vidéos, rejoint le pôle communication du cabinet de François Fillon où il occupera le poste de conseiller technique chargé de la presse. Son poste chez Dailymotion est attribué à Martin Rogard, l'ancien chef du pôle multimédia au ministère de la Culture, proche de Renaud Donnedieu de Vabres.Certains, à l'instar du journaliste du Figaro, voient dans cet échange de bons procédés une éventuelle étape dans la prise en compte de la netéconomie en France. En d'autres termes, ils voient d'un bon oeil l'intrusion "d'éléments politisés" au sein d'un des leaders mondiaux de la vidéo en ligne dans la mesure où cela montre que le pouvoir politique s'intéresse aux jeunes start-up du Net qui réussissent. Ensuite, et c'est là que le meilleur arrive : le lien de filiation de Martin Rogard est particulièrement intéressant. En effet, Martin est le fils de Pascal Rogard, le directeur de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD), connu pour son lobbying intensif dans le domaine du cinéma et du théâtre. Comme le rappelle à juste titre l'article de Ratiatum, "c'est souvent lui qui monte au créneau pour négocier durement des lois ou des accords avec ou contre ceux qui exploitent les oeuvres audiovisuelles".
Les mauvaises langues s'amuseront donc de la confrontation à venir entre père et fils lorsqu'il s'agira de négocier des accords pour Dailymotion, ou encore du malaise qui règnera lors de la refonte (si refonte il y a...) de la loi DADVSI et de la rediscussion du statut des intermédiaires techniques (FAI et hébergeurs), que l'actuelle ministre de la Culture, Christine Albanel, souhaite responsabiliser et associer à la lutte contre le piratage. Pour le moment, il est vrai que les sites comme Dailymotion ou Youtube s'abritent largement derrière leur statut d'hébergeur pour rejeter toute responsabilité quant aux contenus diffusés sur leurs plates-formes.
Au-delà de ces questions propices à la polémique et du rejet traditionnel de l'association entre politique et médias, il faut s'intéresser au fond des choses : le devenir de la rémunération des auteurs et artistes-interprètes pour la diffusion de leurs oeuvres ou interprétations sur Dailymotion. C'est là, selon nous, le principal intérêt du lien de filiation de Martin Rogard : on ne peut qu'espérer d'une part, qu'il négociera au mieux pour obtenir une rémunération adéquate aux créateurs des contenus au lieu de favoriser les diffuseurs, et d'autre part, qu'il favorisera la mise en place de filtres sur la plate-forme afin que des contenus protégés ne puissent plus être mis en ligne en l'absence de tout contrôle. Nous lui souhaitons donc toute la réussite qu'il mérite dans ses nouvelles fonctions !
Depuis le vote de la loi DADVSI du 1er août 2006 qui a consacré les mesures techniques de protection des oeuvres et le test des trois étapes en droit français, plusieurs voix se sont élevées pour mettre en garde contre la réduction inquiétante du domaine de la copie privée et ses conséquences sur l'avenir de cette exception au monopole conféré par le droit d'auteur et les droits voisins. Le débat portant sur la nature de la copie privée - droit ou exception - semble désormais révolu : la copie privée est une simple exception et pas un droit reconnu aux consommateurs. Il n'en reste pas moins que le législateur doit s'assurer de l'application effective des exceptions au monopole, en ce qu'elles garantissent un équilibre souhaitable entre auteurs et consommateurs d'oeuvres de l'esprit.
Comme vous avez pu vous en rendre compte, cette semaine a été plutôt calme sur Tracklaws, du fait de l'emploi du temps plutôt chargé de son rédacteur.
Le Blackberry est une merveille de technologie qui fait partie intégrante de la vie de plusieurs millions de personnes à travers le monde. Son atout principal, outre une ergonomie en constate évolution et des fonctions assez diversifiées, consiste dans la possibilité de recevoir directement ses mails, sous réserve de payer un forfait supplémentaire à son opérateur téléphonique. Moins économique qu'un 
Selon un article paru aujourd'hui dans 






