Il y a deux mois, preque jour pour jour, Tracklaws publiait son premier article, relatif aux DRM. Il était intitulé "DRM is killing music ?! Then let's kill DRM...". En deux mois, ce sujet a continué d'intéresser juristes et professionnels du secteur, suscitant de nombreux débats. Et si les anti-DRM ont obtenu certaines victoires, il semble que les mesures techniques ne soient pas encore mortes...
Dans un article du vendredi 30 mars, nous évoquions l'accord passé entre 7 Digital, la principale plate-forme de téléchargement légal en Angleterre, et Bebo, un "social networking site", afin de permettre aux artistes qui le désiraient, de vendre directement leur musique à partir de leur page personnelle. Cet accord faisait suite au rapprochement entre Myspace et Snocap, intervenu quelques mois auparavant et poursuivant le même objectif. A leurs débuts, ces partenariats étaient surtout profitables aux artistes indépendants, qui les considéraient comme un moyen efficace de se faire valoir sur la Toile, et que l'absence de DRM lors de la vente des morceaux ne dérangait pas.
Aujourd'hui, les majors, qui sont conscientes de l'intérêt de tels systèmes, commencent également à s'y mettre. Warner Music Group vient en effet d'annoncer la conclusion d'un accord avec Snocap, qui permettra à la major de vendre la musique de ses artistes directement par l'intermédiaire de leur page Myspace. Mais contrairement à EMI, qui a récemment ouvert son catalogue à la vente sans DRM sur iTunes, Warner a réussi à imposer les DRM à Snocap. Par ailleurs, même si les conditions financières de cet accord n'ont pas encore été rendues publiques, il semble que les morceaux seront vendus à 1 dollar l'unité et qu'il n'y aura pas de réduction en cas d'achat de l'album entier.
Est-ce vraiment une bonne stratégie de vouloir imposer les DRM pour vendre de la musique sur Myspace ? Selon nous, cette plate-forme fait partie des symboles de l'Internet participatif et communautaire et les mesures techniques n'y sont pas très bien vues. De plus, le fait que le morceau reste au prix d'un dollar l'unité, même en cas d'achat de l'album entier, n'a rien d'attractif du point de vue tarifaire. De telles conditions semblent invraisemblables alors même qu'un morceau téléchargé illégalement est gratuit et peut être copié ou écouté sur n'importe quel support. Comment dès lors convaincre les internautes d'acheter un morceau plutôt que de le télécharger si celui-ci est cher et ne peut être lu que sur certains supports ? Une récente étude a montré que 48% des Français téléchargaient...et ce n'est certainement pas avec des initiatives comme celles de Warner que ce taux va réduire. C'est malheureux pour les auteurs, qui supportent les frais des erreurs stratégiques des sociétés à qui ils ont cédé leurs droits...
Dans un article du vendredi 30 mars, nous évoquions l'accord passé entre 7 Digital, la principale plate-forme de téléchargement légal en Angleterre, et Bebo, un "social networking site", afin de permettre aux artistes qui le désiraient, de vendre directement leur musique à partir de leur page personnelle. Cet accord faisait suite au rapprochement entre Myspace et Snocap, intervenu quelques mois auparavant et poursuivant le même objectif. A leurs débuts, ces partenariats étaient surtout profitables aux artistes indépendants, qui les considéraient comme un moyen efficace de se faire valoir sur la Toile, et que l'absence de DRM lors de la vente des morceaux ne dérangait pas.
Aujourd'hui, les majors, qui sont conscientes de l'intérêt de tels systèmes, commencent également à s'y mettre. Warner Music Group vient en effet d'annoncer la conclusion d'un accord avec Snocap, qui permettra à la major de vendre la musique de ses artistes directement par l'intermédiaire de leur page Myspace. Mais contrairement à EMI, qui a récemment ouvert son catalogue à la vente sans DRM sur iTunes, Warner a réussi à imposer les DRM à Snocap. Par ailleurs, même si les conditions financières de cet accord n'ont pas encore été rendues publiques, il semble que les morceaux seront vendus à 1 dollar l'unité et qu'il n'y aura pas de réduction en cas d'achat de l'album entier.
Est-ce vraiment une bonne stratégie de vouloir imposer les DRM pour vendre de la musique sur Myspace ? Selon nous, cette plate-forme fait partie des symboles de l'Internet participatif et communautaire et les mesures techniques n'y sont pas très bien vues. De plus, le fait que le morceau reste au prix d'un dollar l'unité, même en cas d'achat de l'album entier, n'a rien d'attractif du point de vue tarifaire. De telles conditions semblent invraisemblables alors même qu'un morceau téléchargé illégalement est gratuit et peut être copié ou écouté sur n'importe quel support. Comment dès lors convaincre les internautes d'acheter un morceau plutôt que de le télécharger si celui-ci est cher et ne peut être lu que sur certains supports ? Une récente étude a montré que 48% des Français téléchargaient...et ce n'est certainement pas avec des initiatives comme celles de Warner que ce taux va réduire. C'est malheureux pour les auteurs, qui supportent les frais des erreurs stratégiques des sociétés à qui ils ont cédé leurs droits...
1 commentaire:
À propos de DRM, Nicolas Sarkozy a répondu 36h avant le premier tour (alors qu'il avait promis une réponse au questionnaire de candidats.fr au début de la campagne) qu'il était favorable aux DRM et ne remettrait pas la loi DADVSI à l'ordre du jour avant fin 2007.
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