Les téléphones mobiles sont en passe de devenir, aux côtés des ordinateurs personnels, les supports de prédilection pour la fourniture de contenus aux consommateurs. Leurs fonctionnalités se développent très rapidement et le phénomène de convergence numérique, en éliminant progressivement les barrières techniques, permet la mise en place de services de plus en plus attractifs. Compact et toujours dans la poche de l'utilisateur, le téléphone portable fait désormais rêver les fournisseurs de contenus et les annonceurs, qui voient déjà en lui leurs revenus de demain. De plus, contrairement à ce qui se pratique avec les ordinateurs, on ne pirate pas, ou du moins pas encore à notre connaissance, avec son téléphone mobile : on s'abonne chez un opérateur, on achète des sonneries, des mp3 ou même des vidéos...mais, détail ô combien important, on ne télécharge pas illégalement !
France Télécom, le propriétaire d'Orange, sûrement non satisfait d'être réduit au rôle de distributeur de contenus sur son réseau, a récemment décidé d'intervenir en amont de la chaîne, en se lancant dans la production cinématographique. A l'occasion du festival de Cannes, l'opérateur a annoncé que sa nouvelle filiale cinéma, Studio 37, comptait investir en coproduction mais aussi en achat de catalogues de droits. L'ambitieux projet est de "coproduire 10 à 15 oeuvres françaises et européennes par an, aux côtés des acteurs du secteur", selon les informations relayées par Zdnet. L'intérêt économique est évident : en participant à la phase de conception de l'oeuvre, Orange pourra mieux la décliner sur tous les supports qui constituent son réseau, et ainsi en tirer un maximum de profits. Comme le déclarait Frédérique Dumas, directrice de Studio 37, au journaliste de Libération, "avant on ne pouvait exploiter que des extraits, là on peut créer des choses spécifiques". Cette spécificité permettra une meilleure adptation aux nouveaux modes de consommation des oeuvres, déjà nombreux et en constante évolution, comme autant de niches potentielles à exploiter dans les mois et années à venir.
On se souvient, en octobre 2005, que France Telecom s'était déjà démarqué en obtenant de Warner Music, une licence exclusive pour mettre "Hung up", le dernier single de Madonna, en téléchargement sur les sites d'Orange et de Wanadoo une semaine avant sa sortie officielle. Cette opération marketing avait provoqué de nombreuses critiques de la part de différents acteurs de la filière musicale, et notamment du SDSD (Syndicat national des détaillants spécialisés du disque), qui considérait qu'en "favorisant par ce type d"accord exclusif des sociétés de télécommunications pour lesquelles la musique (...) n’est souvent qu’un moyen de vendre de la minute de télécommunication, ces majors prennent le risque d"aggraver la crise du marché du disque". Certains parlaient à l'époque de l'ouverture d'une "guerre des distributeurs". En tout cas, cela présageait de l'importance de la place des opérateurs télécoms dans le nouveau paysage de la diffusion de contenus numériques, qu'ils soient musicaux ou vidéo.
Selon Frédérique Dumas, "beaucoup de groupes médiatiques parlent de synergie [des médias]. Il faut la rendre concrète. Adapter les mentalités. Changer les gens". Et cela n'est pas chose facile, il semble qu'aujourd'hui les technologies avancent résolument plus vite que les mentalités ! De nouveaux modèles économiques sont en train de naître et il faut que les acteurs traditionnels en aient conscience et qu'ils consentent à modifier quelque peu leurs habitudes s'ils ne veulent pas être dépassés. Comme le disait si justement Simone de Beauvoir dans "Pour une morale de l'ambiguïté", "le présent n'est pas un passé en puissance, mais le moment du choix et de l'action"...
France Télécom, le propriétaire d'Orange, sûrement non satisfait d'être réduit au rôle de distributeur de contenus sur son réseau, a récemment décidé d'intervenir en amont de la chaîne, en se lancant dans la production cinématographique. A l'occasion du festival de Cannes, l'opérateur a annoncé que sa nouvelle filiale cinéma, Studio 37, comptait investir en coproduction mais aussi en achat de catalogues de droits. L'ambitieux projet est de "coproduire 10 à 15 oeuvres françaises et européennes par an, aux côtés des acteurs du secteur", selon les informations relayées par Zdnet. L'intérêt économique est évident : en participant à la phase de conception de l'oeuvre, Orange pourra mieux la décliner sur tous les supports qui constituent son réseau, et ainsi en tirer un maximum de profits. Comme le déclarait Frédérique Dumas, directrice de Studio 37, au journaliste de Libération, "avant on ne pouvait exploiter que des extraits, là on peut créer des choses spécifiques". Cette spécificité permettra une meilleure adptation aux nouveaux modes de consommation des oeuvres, déjà nombreux et en constante évolution, comme autant de niches potentielles à exploiter dans les mois et années à venir.
On se souvient, en octobre 2005, que France Telecom s'était déjà démarqué en obtenant de Warner Music, une licence exclusive pour mettre "Hung up", le dernier single de Madonna, en téléchargement sur les sites d'Orange et de Wanadoo une semaine avant sa sortie officielle. Cette opération marketing avait provoqué de nombreuses critiques de la part de différents acteurs de la filière musicale, et notamment du SDSD (Syndicat national des détaillants spécialisés du disque), qui considérait qu'en "favorisant par ce type d"accord exclusif des sociétés de télécommunications pour lesquelles la musique (...) n’est souvent qu’un moyen de vendre de la minute de télécommunication, ces majors prennent le risque d"aggraver la crise du marché du disque". Certains parlaient à l'époque de l'ouverture d'une "guerre des distributeurs". En tout cas, cela présageait de l'importance de la place des opérateurs télécoms dans le nouveau paysage de la diffusion de contenus numériques, qu'ils soient musicaux ou vidéo.
Selon Frédérique Dumas, "beaucoup de groupes médiatiques parlent de synergie [des médias]. Il faut la rendre concrète. Adapter les mentalités. Changer les gens". Et cela n'est pas chose facile, il semble qu'aujourd'hui les technologies avancent résolument plus vite que les mentalités ! De nouveaux modèles économiques sont en train de naître et il faut que les acteurs traditionnels en aient conscience et qu'ils consentent à modifier quelque peu leurs habitudes s'ils ne veulent pas être dépassés. Comme le disait si justement Simone de Beauvoir dans "Pour une morale de l'ambiguïté", "le présent n'est pas un passé en puissance, mais le moment du choix et de l'action"...
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