vendredi 30 mars 2007

Partenariat entre Bebo 7 Digital : vers la vente directe de musique au public

A l'instar de Terra Naomi, une des gagnantes des Youtube Awards dont nous avons publié la vidéo mercredi, de plus en plus de labels indépendants et d'artistes non signés utilisent Internet comme un moyen de se faire connaître et de diffuser leur musique. Mais communiquer ses créations est une chose, les vendre en est une autre...

Bebo, sur le modèle de My Space, se définit comme un "social networking website", expression anglo-saxonne à la mode en ce moment pour désigner ce que nous pourrions appeler les sites Web "communautaires", qui permettent à tout un chacun de créer une page personnelle très simplement et de communiquer par son intermédiaire des contenus aux plusieurs dizaines de millions de visiteurs quotidiens. Quelque 450.00 pages personnelles d'artistes sont recensées sur ce site anglais, qui affiche une audience de 31 millions d'internautes. 7 Digital est une des plus importantes plates-formes de téléchargement légal en Angleterre, qui présente la particularité d'offrir aux producteurs indépendants et aux artistes non signés la possibilité d'être représentés. 7 Digital a en effet développé un outil logiciel intéressant : les "indiestores". Ces boutiques virtuelles ont l'apparence d'un lecteur flash traditionnel : les artistes y mettent leurs chansons et les internautes peuvent ensuite les écouter et les acheter directement si cela leur plaît. Un concept similaire a été développé par Snocap, une société de gestion collective américaine. Cette dernière propose le même type de services à ses membres avec son interface nommée "My Store".

Après le rapprochement entre My Space et Snocap en septembre 2006, les dirigeants de Bebo ont annoncé en début de semaine la conclusion d'un accord de partenariat avec 7 Digital. Cet accord permettra à tous les utilisateurs de Bebo de disposer d'une "indiestore" directement sur leur page personnelle Bebo et de vendre leurs chansons par son intermédiaire. Pour information, consultez ici un exemple pratique de cette collaboration. La vente du morceau se fait sans DRM et le prix est librement fixé par les artistes, une commission sur chaque vente étant la rémunération demandée en contrepartie de la mise à disposition du service.

Ces partenariats sont intéressants dans la mesure où ils permettent aux "petits" artistes de vendre leur musique sur la Toile, développant ainsi l'offre de musique légale et leur offrant la perspective de vivre de leurs créations. Arrive alors le problème crucial déjà évoqué dans un précédent article : le référencement. La présence sur Internet ne suffit pas, il faut être vu. A long terme, les artistes ne se soucieront plus de savoir dans combien de boutiques leurs CD's sont distribués mais plutôt combien de liens pointent vers leur site, quel est le nombre de visiteurs/jour et quels sont les moyens pour être mieux référencé. Tout un programme...

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