dimanche 4 mars 2007

Youtube et Myspace invités à négocier

La CISAC (Confédération internationale des sociétés d'auteurs et de compositeurs) et la BIEM (Bureau international des sociétés gérant les droits d'enregistrement et de reproduction mécanique) ont récemment envoyé une lettre à MySpace et Youtube les incitant à entamer des négociations sur la rémunération des ayants droits des vidéos piratées accessibles sur leurs sites.

Dans un communiqué publié jeudi dernier, les deux organisations critiquaient le mécansime de suppression immédiate des contenus illicites, lui péréférant une rémunération adéquate des ayants droits. Nous partageons l'avis de ces deux organisations. En effet, l'architecture même des plates-formes comme YouTube et Myspace et la communauté qui gravite autour d'eux a pour principale conséquence qu'une vidéo mise en ligne va rapidement faire le tour du monde et être enregistrée sur d'autres supports, rendant ainsi sa suppression ultérieure du site totalement inefficace. Le mal est déjà fait en quelque sorte...

L'objectif est donc, selon Eric Baptiste et Ronald Mooij, respectivement directeur général de la SISAC et secrétaire général de la BIEM, d'initier des partenariats avec ces plateformes, afin qu'elles puissent continuer d'exister et de se développer tout en respectant les droits et la rémunération des créateurs et producteurs. Quelque soit l'issue de ces négociations, il faut espérer qu'à terme les deux géants de la diffusion de vidéos sur Internet opteront pour le principe de la rémunération. Leur réussite phénoménale (rappelons ici que YouTube a récemment été racheté par Google pour la modique somme de 1,65 milliards de dollars !) est majoritairement basée sur les contenus qu'ils diffusent, notamment ceux protégés par le droit d'auteur. La moindre des choses serait alors d'en rémunérer les créateurs, donnant de surcroît un exemple indiscutable de la capacité des communautés d'internautes à générer des profits équitables. Le Web 2.0 a permis la création de ces communautés, il faut désormais réfléchir à la manière de les exploiter au mieux...

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