mercredi 7 mars 2007

Partenariats à la pelle...

L'heure est à la conclusion de partenariats basés sur le partage des recettes publicitaires entre les fournisseurs de contenus, quelle que soit leur taille, et les grands sites de diffusion sur Internet, pour la communication au public d'oeuvres protégées. Il semblerait que les acteurs du divertissement soient en train de réaliser que l'exploitation numérique n'est plus un choix mais une obligation.

Ainsi, un porte-parole du groupe YouTube, la plate-forme de Google, a confirmé en début de semaine la conclusion d'un millier de partenariats (on y trouve notamment la BBC et la NBA), afin de pouvoir diffuser des oeuvres en toute légalité sur son site. Rappellons que YouTube est en ce moment en procès avec le groupe audiovisuel Viacom, qui exige le retrait du site d'environ 100.00 extraits d'émissions piratées et qu'il doit depuis peu faire face à un nouveau concurrent, Joost, la plate-forme de télévision numérique lancée par les fondateurs de Skype.

Côté français, Dailymotion a annoncé lundi 5 mars la conclusion d'un accord avec Universal. En vertu de celui-ci, Dailymotion va pouvoir puiser dans les quelque 9.000 clips vidéo et interviews d'artiste que compte le répertoire du géant du divertissement en contrepartie du partage des recettes publicitaires. Cet accord fait suite à ceux passés avec Warner en janvier 2007 ainsi qu'avec nombre de producteurs indépendants.

Pour une exploitation efficace des contenus transmis, tous les fichiers disposeront d'un marquage numérique. Les titulaires de droits pourront ainsi être rémunérés précisément, en fonction du nombre de fois où leur vidéo aura été visualisée. Ce modèle économique rémunérant la création par les revenus publicitaires, qui a été évoqué par Jacques Attali dans son dernier ouvrage intitulé "Une brève histoire de l'avenir" (Fayard, 2007), semble être le mieux adapté à la diffusion numérique. Il préserve en effet la gratuité de l'accès aux oeuvres pour les consommateurs tout en asssurant aux titulaires de droits une rémunération précise pour la diffusion de leurs créations. Que demander de plus ?

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